Le 14 février
prochain, le Parlement Européen examinera le projet de directive sur la libre
circulation des services au sein de l’Union européenne, dite « directive
Bolkestein ».
Les organisations
syndicales françaises, membres de la Confédération Européenne des Syndicats et
signataires du présent communiqué, réaffirment leurs revendications à
l’occasion de ce débat :
Une entreprise doit
avoir l’obligation, partout en Europe, de respecter l’ensemble des droits
sociaux du territoire où elle exerce son activité. Dans le domaine social en
particulier, nous exigeons le retrait pur et simple du principe « du pays
d’origine » qui mettrait en concurrence les différents systèmes sociaux
européens, et ouvrirait la porte au dumping social. La directive doit intégrer
une formulation plus ferme et non ambiguë garantissant qu’elle n’entravera en
rien l’application du droit du travail, des négociations collectives et des
relations industrielles du pays où s’exerce l’activité. Elle doit faire
explicitement référence au respect des droits fondamentaux en la matière. En
outre, nous demandons de réels moyens de contrôle de ces dispositions notamment
dans le cadre du détachement international des travailleurs. Nous exigeons que
les Services d’Intérêt Général soient exclus du champ de la directive et qu’ils
soient encadrés par une directive spécifique qui les définisse en conformité
avec la Charte des Droits fondamentaux adoptée à Nice en décembre 2000. Des services
publics de qualité accessibles à tous sont un élément indispensable de cohésion
économique, sociale et territoriale, et sont une composante essentielle du
modèle social européen.
Dans le domaine
des services, comme dans tous les domaines concernés par la mise en œuvre
du Marché Unique, l’Union européenne doit assurer les droits des citoyens
et des salariés. Ce doit être l’objet de la directive en débat.